Besedila: Gérard Manset. A Qui N'a Pas Aimé.
A qui n'a pas connu l'amour,
N'a pas aime,
A qui n'a pas touche
Ses levres embaumees,
N'a pas senti sur lui
Son regard lourd,
Ses yeux de maladie,
De fievre desarmee.
A qui n'a pas touche du doigt
La plaie profonde,
La dechirure de l'etre aime
Que tout inonde,
L'or qu'est devenu
Sans qu'on l'ai voulu
Le quotidien des choses
De la banalite,
Comme une plante arrachee
A la terre, au fumier,
Comme une main
Qu'on a lachee
Mais c'est sans doute la-haut,
Dans la felicite,
Que ceux la seront atteints
De cecite
Et reunis sans devoir se cacher,
Aveugles sur le monde
Et sur sa cruaute
Comme une fleur arrachee
A la terre, au fumier,
Comme une main
Qu'on a lachee.
A qui n'a pas subi sur lui
Cette caresse,
A qui n'a pas touche du doigt
Cette herbe epaisse
Qui frissonne et se courbe
Comme avant
Mais ces trous sont ses yeux
Par ou passe le vent
Et tout ceci finit par m'etre indifferent.
Peut-etre disparaitre
Dans le pli du neant,
D'avoir ete ensemble,
De n'etre plus
Que ce qui dans les larmes
Et dans l'eau se dilue
Comme une plante arrachee
A la terre, au fumier
Qui par sa tige reste attachee
Et ne peut ni grandir ni perir ni passer,
Simplement deperir,
A qui n'a pas aime
N'a pas aime,
A qui n'a pas touche
Ses levres embaumees,
N'a pas senti sur lui
Son regard lourd,
Ses yeux de maladie,
De fievre desarmee.
A qui n'a pas touche du doigt
La plaie profonde,
La dechirure de l'etre aime
Que tout inonde,
L'or qu'est devenu
Sans qu'on l'ai voulu
Le quotidien des choses
De la banalite,
Comme une plante arrachee
A la terre, au fumier,
Comme une main
Qu'on a lachee
Mais c'est sans doute la-haut,
Dans la felicite,
Que ceux la seront atteints
De cecite
Et reunis sans devoir se cacher,
Aveugles sur le monde
Et sur sa cruaute
Comme une fleur arrachee
A la terre, au fumier,
Comme une main
Qu'on a lachee.
A qui n'a pas subi sur lui
Cette caresse,
A qui n'a pas touche du doigt
Cette herbe epaisse
Qui frissonne et se courbe
Comme avant
Mais ces trous sont ses yeux
Par ou passe le vent
Et tout ceci finit par m'etre indifferent.
Peut-etre disparaitre
Dans le pli du neant,
D'avoir ete ensemble,
De n'etre plus
Que ce qui dans les larmes
Et dans l'eau se dilue
Comme une plante arrachee
A la terre, au fumier
Qui par sa tige reste attachee
Et ne peut ni grandir ni perir ni passer,
Simplement deperir,
A qui n'a pas aime
Gérard Manset
Gérard Manset
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