Je leve mon verre a ta sante Je leve mon verre a ton courage Je bois mon verre pour oublier... Quand on aura tellement change Qu'on n'aura plus l'air
Et tous ces mots qui restent Et notre histoire qui passe Et brouilles tous les gestes Quand c'est l'amour qui part Nos yeux se cicatrisent Font place
A force de claquer ma vie Entre mots et accords et puis A force de sentimentalite Je ne sais rien apprivoiser Un enfant que j'endormirais S'il m'etait
Je t'ecris d'un hotel Sur vieux papier glace Je n'ai plus de nouvelle de toi J'me sens tomber Dans un coma qui m'enleve J'suis seul a man?uvrer J'te
Tu n'as rien vu, qu'un homme qui voulait te prendre Tu n'as rien vu, mes failles, mes pas, mes gestes tendres Rien entendu, quand j'essayais de te comprendre
D'hier, je ne retiens pas grand-chose Que quelques papiers defraichis Dans une boite bleue que j'ose A peine tirer de l'oubli J'y avais decrit mes errances
Des trous beants Comme des fourmilieres ou errent des sans-abris Ou habitaient naguere les gens de Phenicie D'Orient de sang, de genes et langue d'Arabie
Quand d'autres seront morts Pour ecouter encore Tous ces mots que l'on chante Les enfants qu'on fera Seront de ces gens-la Du monde qu'on invente Ils